Le bail rural environnemental dans le Tarn : cadre juridique et applications pratiques
Dans un contexte où les enjeux agricoles se mêlent de plus en plus aux préoccupations écologiques, un dispositif juridique gagne en visibilité : le bail rural à clauses environnementales. Ce type de contrat permet de concilier exploitation agricole et respect de l’environnement, tout en offrant un cadre sécurisé tant pour le propriétaire que pour l’exploitant. Dans le Tarn, territoire agricole riche et diversifié, les notaires de Notacare, implantés à Réalmont et Lautrec, accompagnent les agriculteurs et bailleurs dans la mise en place de baux ruraux à visée environnementale. Voici ce qu’il faut savoir.
Qu’est-ce qu’un bail rural environnemental ?
Il s’agit d’un bail rural classique, auquel sont intégrées des clauses spécifiques relatives à la protection de l’environnement ou à la gestion durable des terres. Ces clauses doivent être négociées entre le bailleur et le preneur, puis formalisées dans un contrat écrit, signé devant notaire.
👉 L’objectif est de favoriser une agriculture responsable, compatible avec la préservation des ressources naturelles, sans empêcher la viabilité économique de l’exploitation.
Un cadre juridique spécifique et encadré
Le bail rural environnemental repose sur :
L’article L411-27 du Code rural,
Une convention écrite obligatoire, signée devant notaire ou sous seing privé,
L’avis conforme de la Commission Départementale d’Orientation Agricole (CDOA) du Tarn pour valider la pertinence des clauses environnementales.
Les clauses doivent porter sur :
Le type de culture (exclusion de cultures intensives ou OGM, par exemple),
Les techniques d’exploitation (absence de produits phytosanitaires, semis sous couvert, maintien de haies),
Les pratiques d’élevage (mode extensif, alimentation sans soja…),
La gestion de l’eau, de la biodiversité ou du paysage.
👉 Notacare vous aide à rédiger des clauses claires, légales et équilibrées, en lien avec la politique environnementale du bailleur et la réalité agricole du preneur.
Pourquoi mettre en place un bail rural à clauses environnementales ?
Pour le bailleur :
Affirmer une volonté de gestion durable de son patrimoine foncier,
Encadrer l’usage des terres dans le respect de ses valeurs,
Préserver la qualité de l’environnement, de la biodiversité et des paysages.
Pour le preneur :
Valoriser son engagement écologique,
Accéder à certaines aides ou labels (agriculture biologique, MAEC),
Gagner en visibilité auprès des collectivités et des consommateurs.
👉 Dans le Tarn, ce type de bail est de plus en plus envisagé dans les zones Natura 2000, en zone viticole ou sur des terrains sensibles (zones humides, forêts riveraines, versants pentus…).
Des précautions à prendre pour éviter les litiges
Si les clauses sont floues ou trop contraignantes, le bail peut devenir source de conflits. Il est donc essentiel de :
Définir des objectifs précis et vérifiables (indicateurs, délais, contrôles),
Prévoir des modalités de suivi et de dialogue entre parties,
Adapter la durée du bail à la nature des engagements (souvent 9 à 18 ans),
Respecter les droits du preneur en place (renouvellement, indemnités…).
👉 Les notaires de Notacare jouent un rôle de tiers de confiance pour équilibrer les intérêts de chacun, tout en assurant la validité du contrat.

Exemple d'application locale dans le Tarn
Un propriétaire à proximité de Lautrec souhaite préserver un bocage ancien. Il met en place avec son locataire un bail interdisant :
Le retournement des prairies permanentes,
L’utilisation d’herbicides sur les haies,
La coupe des arbres hors période d’élagage.
En contrepartie, le preneur bénéficie :
D’une stabilité foncière de 12 ans,
De l’accès à une MAEC (mesure agro-environnementale et climatique),
D’une valorisation de ses produits dans les circuits courts.
👉 Ce type de contrat, bien négocié, crée une alliance durable entre production et préservation.
FAQ – Bail rural environnemental dans le Tarn
Non. C’est une variante du bail rural qui inclut des clauses spécifiques. Il reste soumis aux règles du statut du fermage.
Seulement si les deux parties sont d’accord. Sinon, elles restent valables jusqu’au terme du contrat.
Oui, si elles sont jugées disproportionnées ou inapplicables. L’avis de la CDOA est obligatoire et conforme.
Ce n’est pas obligatoire, mais vivement recommandé pour sécuriser le contrat et encadrer la rédaction des clauses.
Oui. En fin de bail, il peut demander une indemnité pour amélioration, selon les apports réalisés.
Un outil juridique d’avenir pour les terres agricoles du Tarn
Le bail rural environnemental permet de réconcilier agriculture et écologie, dans un cadre juridique clair et protecteur. Il offre une voie concrète pour préserver les paysages, les sols, la biodiversité… tout en maintenant l’activité agricole locale.
👉 Les notaires de Notacare, experts en droit rural dans le Tarn, vous accompagnent pour :
Rédiger un contrat équilibré,
Valider les clauses auprès de la CDOA,
Prévenir les litiges et sécuriser les engagements.
Prenez rendez-vous à Réalmont, Lautrec ou en visio pour construire ensemble un bail responsable, durable et juridiquement solide.